Pau: harcèlement au SDIS, le n° 2 condamné à trois mois de prison avec sursis…

Éric Soupra était poursuivi après la plainte pour harcèlement de l’ancienne numéro 3 du centre d’incendie et de secours des Pyrénées-Atlantiques.

 Des membres de la CFDT Interco 64, hier devant le Sdis, à Pau. Ils réclament que le suicide de Bernard Cazenave soit imputé à ses conditions de travail.    © nicolas sabathier

Le délibéré pour  une affaire de harcèlement au SDIS 64 a été rendu ce jeudi à Pau

Le numéro 2 du Service départemental d’incendie et de secours des Pyrénées-Atlantiques est condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis et devra verser 3000 € au titre du préjudice moral à sa victime.

Le colonel Éric Soupra avait comparu le 13 septembre dernier pour harcèlement moral entre 2088 et 2010 auprès de l’ancienne numéro 3 du SDIS, Carole Garreau.

D’après la cadre qui a quitté les pompiers, le colonel lui aurait fait du « rentre-dedans » en la questionnant sur ses sous-vêtements. Il l’aurait critiquée ouvertement auprès de ses supérieurs comme de ses subordonnés. Surtout, il l’a écartée de la préparation du budget 2010 ou des nominations dont elle avait théoriquement la charge.

A la barre du tribunal correctionnel de Pau, Éric Soupra avait contesté cette dernière version. L’origine de cette problématique, c’est le refus de Carole Garreau de faire le budget dans le temps imparti », avait-il affirmé. L’audience avait duré plusieurs heures, la défense ayant fait cité une dizaine de témoins.

Cette journée avait été l’occasion de saisir l’ambiance délétère qui règne au SDIS 64 où deux camps avaient émergé : celui d’Eric Soupra et celui du numéro 1 d’alors, le colonel Ledoux.

——————————————————————————————–

Cette affaire de harcèlement moral est la seconde que vit le centre départemental des pompiers. En juin 2012, un autre cadre du SDIS avait été condamné suite au suicide de Bernard Cazenave le 30 juin 2009.

Rappel des faits:suicide au Sdis 64: l’ancien chef de Bernard Cazenave condamné pour harcèlement moral

Bernard Cazenave, agent administratif, s’était donné la mort sur son lieu de travail en juin 2009.

Geneviève Cazenave , la veuve de Bernard Cazenave , et sa fille, parties civiles avec leur avocat

 La cour d’appel de Pau vient de condamner Michel Tastet, chef du service patrimoine du service départemental d’incendie et de secours des Pyrénées-Atlantiques à 10 mois de prison avec sursis.

Il est reconnu coupable d’harcèlement moral sur son ancien subordonné, Bernard Cazenave, agent administratif, qui s’était donné la mort sur son lieu de travail en juin 2009. 

La cour d’appel est allée au-delà des réquisitions du parquet général qui avait demandé 6 mois de prison avec sursis et infirme ainsi le jugement de première instance qui avait relaxé le cadre du Sdis.