Camp de Ger : deux pompiers grièvement blessés dans un feu de broussaille….

L'hélicoptère Dragon des Pyrénées-Atlantiques et le GRIMP 65 évacuent l'un des deux pompiers en brancard./Photo Laurent Dard () 

Sébastien Guillemot, capitaine professionnel commandant de la caserne de Lourdes, et un pompier volontaire du centre de Rives-Adour, ont été victimes d’importantes brûlures lors d’une intervention sur un feu de végétation au camp de Ger.

Les sapeurs-pompiers mettent souvent en péril leur vie pour sauver celle des autres. Une nouvelle illustration nous en a été donnée hier après-midi. Lors d’une intervention sur un feu de végétation au camp de Ger, deux pompiers ont été victimes d’importantes brûlures.

«Un pompier volontaire de Rives-Adour s’est embourbé dans le sol marécageux et malgré tous ses efforts n’a pu se dégager alors que le feu menaçait. En allant le secourir, un capitaine professionnel, chef de corps du centre de secours de Lourdes, s’est également brûlé. Les deux hommes présentent plusieurs points de brûlures sur le visage et le corps entre le 2e et le 3e degré», précise le lieutenant-colonel Patrick Heyraud, directeur du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) des Hautes-Pyrénées. Mais heureusement, leurs jours ne sont pas en danger.

Evacués par hélicoptère

Les deux pompiers ont été médicalisés sur place par leurs collègues. Après avoir été conditionnés et hélitreuillés par les hommes du Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP), ils ont été évacués au centre hospitalier de Tarbes par l’hélicoptère Dragon de la sécurité civile des Pyrénées-Atlantiques.

Quelques heures plus tôt, aux alentours de 12 heures, les pompiers avaient été appelés comme plusieurs fois par an pour un feu de végétation «d’origine inconnue» au camp de Ger, dans la partie occupée par le champ de tir, en bordure de la route qui traverse le terrain d’entraînement des militaires.

Une cinquantaine de pompiers des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques ont été mobilisés pour procéder à l’extinction de l’incendie. Durant plusieurs heures, ils ont lutté contre les flammes «avec le vent comme facteur aggravant», ajoute le lieutenant-colonel Patrick Heyraud.

Une cinquantaine d’hectares de lande est partie en fumée. La gendarmerie a diligenté une enquête pour déterminer les causes et les circonstances de l’incendie. La piste criminelle n’est pas écartée.


Des feux à répétition

Depuis quelques années, les feux de végétation se multiplient au camp de Ger. Actes de malveillance ou simples accidents ? Toujours est-il que les pompiers donnent de leur personne pour éviter la propagation des feux sur ce célèbre plateau aux portes de Tarbes, terrain d’entraînement favori et zone de saut des régiments militaires. Un dispositif prévisionnel à l’année a été mis en place avec des patrouilles de surveillance fréquentes. En vain…