Fabrezan: il tente d’incendier la caserne des pompiers, et se fait interner…

Un Fabrezanais de 41 ans a tenté de mettre le feu à la caserne, vendredi. Les dégâts sont très limités.

Vendredi dernier, aux environs de 11 heures, lorsque les pompiers ont été appelés pour une intervention, ils se sont aperçus que des vitres de la caserne avaient été cassés et de la fumée s’échappait. A l’intérieur, ils ont découvert un dispositif visant à déclencher un incendie. Sous une table de la salle de repos, un cep de vigne était en train de se consumer, des papiers contenus dans une poubelle étaient placés de manière à s’enflammer. Mais le procédé n’a pas fonctionné, les dégâts ont été très limités, le feu n’a pas pris.

Vraisemblablement, les faits se sont déroulés entre 1 heure du matin, lorsque les pompiers ont quitté les lieux et 11 heures du matin, vendredi. Une plainte a été déposée par le chef de corps à la gendarmerie de Lézignan. Pour le colonel Alain Gouze, directeur adjoint du SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours), « c’est la première fois que cela se produit. Ce geste aurait pu avoir des conséquences graves. Cette caserne qui est une des plus anciennes se trouve dans le village« . Ce centre de secours est composé d’un hangar avec une salle à l’arrière. Des pompiers volontaires constituent l’effectif, du matériel d’intervention y est entreposé, sans compter les vêtements pour 20 à 25 soldats du feu. Le préjudice financier aurait pu être conséquent.

Un bonnet retrouvé sur les lieux

Le colonel Alain Gouze écarte la vengeance dans ce dossier : « Il ne s’agit sûrement pas d’un gars qui aurait été écarté d’une équipe ». Effectivement, l’enquête menée par la gendarmerie a rapidement confirmé cette hypothèse. Les enquêteurs vont découvrir sur les lieux un élément vestimentaire : un bonnet laissé par l’auteur présumé des faits. Rapidement, ils vont interpeller et placer en garde à vue un Fabrezanais, âgé de 41 ans. Il reconnaîtra d’ailleurs les faits.

Il était poursuivi pour « tentative de destruction de biens par moyens dangereux ». Cependant, un expert psychiatre a été désigné pour l’examiner. Ses conclusions vont montrer qu’il souffrait de « troubles schizophréniques en lien direct avec l’infraction commise« , a expliqué le substitut du procureur de la République, Fabien Tourette. « Les explications avancées étaient totalement incohérentes« . Le mis en cause a été placé, lundi, en hospitalisation d’office à Limoux. Ce Fabrezanais avait déjà été condamné pour des faits de dégradations mais jamais pour un incendie.