La Cartoucherie : le quartier bouclé pour déminage…

Avenue de Grande-Bretagne fermée et circulation du tram en partie stoppée : de jeudi à dimanche, d’anciennes munitions vont être déterrées de l’ex-Cartoucherie à Toulouse.

De lourds boulets en fonte de 8 à 10 kilos de l’époque napoléonienne : voilà ce que les spécialistes du déminage et de la dépollution pensent trouver ce week-end le long de l’avenue de Grande-Bretagne, sur le site de l’ex-Giat destiné à devenir l’écoquartier de la Cartoucherie à Toulouse. Pendant quatre jours, de mercredi, 19 heures, à dimanche, minuit, une partie de l’avenue sera interdite à la circulation et le trafic du tram interrompu entre les Arènes et Purpan, le temps que d’anciennes munitions soient déterrées. Le périmètre de sécurité, qui n’englobe pas d’habitations, s’arrête au pied des maisons de l’avenue de Grande-Bretagne.

Confiée par la mairie aux experts de la société Géomines, basée dans le Var et composée d’anciens démineurs de la Marine nationale, l’opération ne devrait guère poser de problème de sécurité. Car jusqu’à présent aucune des munitions déjà découvertes sur le site n’était active. Si tel était le cas, les démineurs de la sécurité civile prendraient le relais.

Ondes magnétiques

Sur le site de l’ancienne Cartoucherie, racheté par la mairie, la mauvaise surprise a été confirmée cet été : lors d’un sondage effectué en août à l’aide d’ondes magnétiques, les démineurs de Géomines ont confirmé la présence de munitions. Plus de mille «cibles» ont été détectées. Les travaux, menés dans la foulée, ont surtout révélé la présence d’objets métalliques que l’appareil ne sait distinguer des munitions. Mais, ici ou là, ont été sortis d’un mètre sous terre 100 à 200 munitions antiaériennes (20 et 30 millimètres), six boulets napoléoniens et une petite grenade. Un arsenal bien modeste finalement. Ce déminage est d’ailleurs passé inaperçu car le périmètre de sécurité était inclus dans l’emprise de la Cartoucherie.

Le long de l’avenue de Grande-Bretagne, pour la suite de la dépollution, il reste une centaine d’objets repérés. Leur volume ressemble à celui des fameux boulets. De plus, «lors des travaux du tram, les démineurs de la sécurité civile en avaient découvert», souligne Fabien Lucas, chef du chantier chez Géomines. Concrètement, trois ouvriers vont gratter le sol à l’aide d’une pelle mécanique avant de terminer à la main et de retirer les objets exhumés.

Puis un autre chantier se déroulera le long de l’avenue du Toec qui sera fermée à la circulation du 5 au 23 novembre.