Les violences contre policiers, pompiers ou médecins explosent…

Statistiques | En 2013, 1.569 sapeurs-pompiers ont été agressés

Les atteintes et violences contre des professions «exposées»- pompiers, médecins, policiers ou gendarmes – ont explosé en 2013, selon des chiffres de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendus publics jeudi.

Les médecins ont déclaré en 2013, par rapport à 2012, +15% d’incidents, dont des agressions, lors de l’exercice de leur profession alors que ceux-ci étaient en baisse en 2012, par rapport à 2011, relève l’organisme en charge de dévoiler les chiffres de la délinquance. Il y a eu par exemple 71 agressions ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) contre 63 en 2012.

Les transports visés

Pour les forces de l’ordre, les atteintes aux biens et aux personnes ont augmenté, toujours en 2013, de 5,5% pour les policiers. Celles ayant visé directement les fonctionnaires de police sont en augmentation de 5,6% «après trois années de baisse», dit l’ONDRP. Les agression physiques contre les gendarmes sont, elles, de +17% entre 2012 et 2013, selon les mêmes statistiques.

Les agressions ayant visé les pompiers «en intervention» sont de +27%, rapporte la même source. Elles n’ont pas épargné non plus les douaniers: 113 agressions physiques en 2013 contre 73 en 2012.

L’ONDRP répertorie également les «atteintes» subies par les agents des transports qui ont atteint un «record» en 2013 avec 2,4 atteintes par million de voyageurs en France. Les contrôleurs et conducteurs, note l’observatoire, «sont particulièrement exposés aux violences de toutes sortes».

Grève de 24 heures en Seine-Saint-Denis

Ces chiffres sont tirés du traditionnel bilan 2013 de la délinquance divulgués par l’ONDRP chaque année peu avant la publication de son enquête, réalisée avec l’Insee, sur l’insécurité ressentie par les Français qui sera rendue publique mardi.

Les médecins libéraux qui effectuent des visites de nuit en Seine-Saint-Denis ont décidé jeudi une grève de 24 heures après plusieurs agressions dans le département et en l’absence de réaction, selon eux, de la préfecture.