Paris: un militaire en mission Vigipirate poignardé à la gorge….
Alors qu’il patrouillait aux portes de Paris dans le cadre du plan Vigipirate, un militaire du 4e régiment de chasseurs de Gap a été agressé à l’arme blanche par un inconnu, qui a réussi à prendre la fuite. Dans la soirée, le parquet antiterroriste de Paris a repris l’affaire.
Un militaire du 4e régiment de chasseurs de Gap a été agressé alors qu’il patrouillait dans le cadre du plan Vigipirate hier vers 18 heures à La Défense, juste à côté de Paris. En tenue, il se trouvait au niveau de la « salle d’échange », qui relie la station de RER au centre commercial, lorsqu’il a été attaqué par l’arrière. Il aurait reçu des coups de cutter ou de couteau au cou et au visage.
Blessé, le jeune homme de 23 ans a d’abord été soigné sur place par les pompiers : « Il a une plaie qui a saigné assez abondamment et il a été évacué vers l’hôpital militaire Percy à Clamart», a déclaré le préfet des Hauts-de-Seine, Pierre-André Peyvel. Son pronostic vital n’est pas engagé.
L’agresseur toujours en fuite hier soir
Selon les tout premiers éléments de l’enquête, qui restent à confirmer, l’agresseur était grand, environ 1,90 mètre, il portait une barbe, un pull et un pantalon noirs. Il était toujours en fuite hier soir. Un périmètre de sécurité avait été mis en place à l’entrée de la station de la Défense.
« Nous ne connaissons pas encore les conditions et les circonstances exactes de l’agression, ni même la personnalité de l’agresseur, mais nous devons regarder toutes les hypothèses et nous n’en négligeons aucune », a déclaré François Hollande depuis Addis Abeba (Ethiopie), où il était en déplacement.
Cette attaque survient trois jours après celle d’un soldat britannique tué à l’arme blanche à Londres par deux hommes qui ont affirmé aux témoins agir « au nom d’Allah ». Le gouvernement britannique a estimé que c’était un acte « manifestement de nature terroriste », ce que confirme le profil des meurtriers présumés. Questionné sur un lien éventuel avec ces événements, François Hollande a répondu : « Je ne pense pas qu’à ce stade il puisse y avoir un lien, nous regardons tous les éléments et nous demandons à nos soldats qui font leur travail dans des conditions difficiles, y compris pour Vigipirate, de relever encore le niveau d’attention ». « Il y a des éléments, la violence soudaine de l’attaque, qui pourraient laisser penser à ce qu’il s’est passé à Londres. Mais à ce stade, il faut être prudent », a ajouté Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, au journal de 20 heures sur France 2. Avec son collègue de la Défense, Jean-Yves Le Drian, tous deux ont condamné « avec la plus grande fermeté la lâche agression » dont a été victime le militaire. Tous deux continuent à mener « une lutte implacable contre le terrorisme ».
Hier soir, les recherches de l’individu se poursuivaient. les enquêteurs pourraient s’appuyer sur des images filmées par des caméras de videosurveillance.