Reims: effondrement d’un immeuble, trois morts et 14 blessés…

A Reims (Marne), l'effondrement partiel d'une barre HLM d'environ 50 mètres de long a fait au moins 3 morts et 14 blessés dimanche matin. La cause «probable» de l'accident est une explosion provoquée par le gaz, selon la préfecture.

 

Selon un nouveau bilan communiqué par la préfecture de la Marne en début de soirée dimanche, l’effondrement d’un immeuble à Reims (Marne) dans la matinée a fait 3 morts et 14 blessés. La barre HLM d’environ 50 mètres de long et de quatre étages, située dans le quartier Wilson de la ville, s’est partiellement effondrée vers 11h15, après une explosion probablement due à une fuite de gaz.

Un pan de l’immeuble, comportant une dizaine d’appartements, s’est totalement écroulé sur lui-même. Une vingtaine d’appartements situés dans le reste de la barre, et dans l’immeuble d’en face, ont aussi été endommagés. 

En début de journée, le corps d’un homme et d’une femme ont été retrouvés par les équipes de secours, leur identification est en cours. En fin de journée, le corps d’une troisième victime, une femme de 60 ans, a été découvert au niveau du sous-sol de l’immeuble explosé. La victime faisait partie des 2 à 4 personnes toujours recherchées, parmi lesquelles figure un jeune homme vivant au 4e étage. Quatorze blessés sont toujours hospitalisés à Reims, dont un grave, et plusieurs enfants. Selon la préfecture, la cause «probable» de l’accident est une explosion provoquée par le gaz de ville.

Les sinistrés relogés

Les soixante-quinze habitants évacués de l’immeuble ont été regroupés dans un complexe sportif et dans une école, où ils ont eu accès à une cellule psychologique. La maire PS de Reims, Adeline Hazan, a annoncé qu’environ 40 chambres d’hôtels avaient été mises à la disposition des sinistrés.

Ces immeubles datant de 1958, réhabilités il y a quelques années, sont les plus anciens de ce quartier Wilson, en pleine rénovation. «Les immeubles étaient correctement entretenus. Ils avaient été rénovés en 2005 et faisaient l’objet d’une visite annuelle», notamment pour les chaudières à gaz, a affirmé la maire. Selon Adeline Hazan, «rien de particulier» n’avait été mentionné lors de la dernière visite, en janvier, et une grande partie des chaudières et des chauffe-eau avaient été changés en 2007.

Un drame similaire dans une autre HLM toute proche

Pourtant, selon les habitants «ils n’ont fait que repeindre à l’extérieur, l’intérieur n’a pas changé depuis les années 60. Ca devait arriver, c’est trop vieux ici», a ainsi dénoncé Abdelkader, âgé d’une vingtaine d’années. Il jouait au foot près de l’immeuble au moment de l’explosion et a tenté de porter secours à l’une des victimes. «Un mois après Witry, c’est trop» a-t-il soufflé.

Le 3 avril, une explosion de gaz avait déjà ravagé un immeuble HLM de Witry-les-Reims (Marne), à une dizaine de kilomètres de Reims. L’accident avait tué quatre personnes d’une même famille et avait très grièvement blessé une cinquième.  Le bâtiment qui s’est effondré ce dimanche matin et celui de Witry-les-Reims sont gérés par le même organisme logeur, le Foyer Rémois. Lors d’un point presse dans l’après-midi, le porte-parole a affirmé qu’iI n’était pas prévu que ces barres d’immeubles soient démolies.

 

Des pompiers devant l'immeuble qui s'est partiellement effondré à Reims, le 28 avril.

Vidéo: http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4f3d114d94a6f66945000325/517d255206361d22b7000287/e3ac381fe94c4035b6afdbe77a165572?wmode=transparent