Saint-Michel-de-Chavaignes: Feu de poulailler suivi d’une explosion, 5 pompiers bléssés dont un brûlé à 75 %….

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Cinq pompiers brûlés, dont trois grièvement. C’est le bilan d’une intervention qui a mal tourné, hier, à Saint-Michel-de-Chavaignes.

Au départ, une intervention plutôt classique : un incendie dans un poulailler de 1 000 m2, vide. « À l’intérieur, on avait installé la paille, et les radiants, pour chauffer. Les poussins devaient arriver le lendemain », confie Michel Froger.

Le chauffage a-t-il embrasé la paille ? Une chose est sûre : le feu prend vite de l’ampleur. Et dégage une épaisse fumée. Alors que les lances turbinent depuis une heure, quatre pompiers sont touchés par un retour de flammes, provoqué par l’inflammation d’une poche de gaz. Trois d’entre eux sont grièvement blessés. Et transportés d’urgence, par hélicoptère. Direction le CHU de Tours et l’hôpital militaire Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine), spécialisés dans les soins aux grands brûlés.

Autour du poulailler, des renforts arrivent. Au plus fort de l’intervention, 65 pompiers sont mobilisés. Et remués par le drame qu’ont subi leurs collègues. À peine l’incendie est-il maîtrisé qu’une cellule de soutien, avec infirmier et médecin, est mise en place au centre de secours de Connerré. En fin d’après-midi, le pompier le moins touché, jeune homme au nez recouvert d’un épais bandage blanc, y a trouvé du réconfort.

« C’est un choc émotionnel. Les équipes ont besoin de parler, c’est nécessaire pour la suite, pour la vie du groupe. Si besoin, il y a aura un suivi individualisé », précise, sur place, le colonel Urvoy, qui affiche un visage grave : « Ce genre d’accident, ça peut arriver à n’importe qui, n’importe quand. »

Choqué, un exploitant agricole témoigne.

« En voyant partir les pompiers brûlés, j’ai pleuré. Ce sont des bénévoles, qui risquent leur peau. C’est ça qui me choque. Le reste, ce n’est que de la tôle, du matériel, ça n’a pas d’importance à côté de la vie d’un homme. »Devant la carcasse calcinée de l’imposant poulailler, où s’échappe une odeur de brûlé, Michel Froger ne cache pas son émotion. Ce solide quinquagénaire, exploitant agricole, est le frère du propriétaire du poulailler du lieu-dit Les Souches, à Saint-Michel-de-Chavaignes, où s’est déroulé un terrible accident, hier matin.