SP roué de coups par six agresseur à Arras, un VSAV volée sur intervention à Grenoble….et d’autres….

 

ARRAS: trois SP agressés

Ce type d’incident se passe d’habitude dans les grandes villes de l’Hexagone. Mais cette fois, l’agression d’un sapeur-pompier en exercice s’est déroulée place Foch, à Arras, vendredi 30 août, peu après 23 heures.

Une ambulance avec trois sapeurs-pompiers à son bord est envoyée rue Ronville, pour secourir une personne inconsciente mais qui respire . Sur place, ils ne trouvent personne. Ils recontactent le centre de traitement d’appels, qui les informent que la victime s’est déplacée place Foch, la place se trouvant face à la gare arrageoise. « On a trouvé un homme déambulant, pieds nus, qui titubait fortement », se souvient l’un des sapeurs-pompiers arrageois présents. Une fois l’homme dans l’ambulance, deux individus s’approchent, « l’air énervé, à la limite de monter dans le camion. » Ils disent chercher « un pote », mais ce n’est finalement pas l’homme allongé dans l’ambulance. « Je les ai remercié de leur aide, et je leur ai dit qu’ils pouvaient y aller. » Et c’est là que la situation s’envenime.
Le sapeur-pompier reçoit un premier jet d’insultes et les deux hommes se font plus insistant. « J’ai dû mettre la main entre eux et moi, pour mettre une distance de sécurité. J’ai entendu du bruit derrière moi, et le temps que je me retourne, une bande est sortie de derrière la fontaine en gesticulant. » Regardant à nouveau vers les deux individus, il se prend un coup de canette en verre au visage. Le choc est tellement violent que sous l’impact une de ses dents cède. S’en suit une bagarre au cours de laquelle les six individus et lui se retrouvent au sol. Il est roué de coups. « Mais je n’ai pas d’hématomes et je n’ai pas saigné », précise le caporal-chef. Tandis que l’un de ses co-équipiers le dégage, l’autre prévient le Codis, et demande l’intervention urgente de la police. Des témoins se trouvant aux terrasses des restaurants face à la gare assistent à l’agression et interviennent à leur tour pour aider les sapeurs-pompiers, mais à l’arrivée des forces de l’ordre, les assaillants se sont éparpillés. « Ils ont disparus comme une volée de moineau, et quand la brigade anti-criminalité est arrivée, impossible de les retrouver ». Blessé, le caporal-chef est conduit au centre hospitalier d’Arras. « C’est allé très très vite, mais clairement, ces gens-là avaient envie d’en découdre ». Il a ensuite porté plainte. Il a pu décrire ses agresseurs, mais ils ne semblaient pas connus des services de police. Lundi 2 septembre, le commandant Bayot portait lui aussi plainte contre X au nom du directeur départemental. « C’est un cas isolé soulignait-il. Enfin, je l’espère ». Le caporal-chef blessé lors de l’agression peut, comme ses deux autres collègues, bénéficier d’un suivi avec la psychologue du service départemental. Ils bénéficient également de l’aide du service juridique. Le caporal-chef reprendra du service le 12 septembre.  » Je m’en remets bien, reconnaissait-il trois jours après. Mais on n’est pas préparé à ça, on n’est pas là pour ça. »