Cis Buchens: 200 000 habitants sous protection des pompiers…

 Au poste de réception des appels, les pompiers veillent./Photo DDM archives -F.CH. ()

Le commandant Patrick Vion, chef de centre de la caserne de Ramonville-Buchens, a accepté de répondre à nos questions à l’occasion d’un entretien en ce début d’année 2 013.

Mon commandant pouvez-vous brosser un historique de la caserne Buchens pour nos lecteurs ?

«Le centre de secours a été créé en 1972. À l’origine une antenne de 400 m² carrés, 7 sapeurs-pompiers, et 4 véhicules. Une moyenne de 300 interventions par an. L’activité devenant croissante avec l’urbanisation des années quatre-vingt, la décision d’affecter de façon permanente des sapeurs-pompiers professionnels a été prise. On est passé alors à 12 sapeurs en poste. Avec une activité toujours croissante au milieu des années quatre-vingt-dix on a envisagé la construction d’un centre de secours. La décision a été prise au début des années 2000 et le nouveau centre de secours de Ramonville-Buchens a vu enfin le jour et a été inauguré en juin 2009»

Et aujourd’hui qu’en est-il ?

«Un terrain de 2 hectares, 4 500 m2 de bâtiments, 82 personnes dont 72 pompiers opérationnels soit 3 équipes de 24 hommes et femmes et 5 500 sorties annuelles. Un secteur de 36 communes plus deux cantons de Toulouse, un bassin de 200 000 habitants ; voilà la configuration et la responsabilité de la caserne Buchens. Spécialisé entre autres dans les opérations de sauvetage déblaiement et possédant une équipe cynotechnique le centre de secours est aujourd’hui à la pointe du sauvetage et de la recherche de victimes»

Quels sont les types d’interventions sur lesquelles vous êtes amenés à travailler ?

«Comme tous les centres de secours nous avons entre 65 et 70 % d’aide à la personne (accidents, malaise, blessés) et 15 % d’interventions purement incendie. Le reste se décline en opérations diverses (inondation, protection des biens). La caserne Buchens étant sur un secteur très accidentogène (périphériques et autoroutes proches) nous sommes souvent appelés pour des accidents de la route»

Comment sont traités les appels au 18 ?

«Les appels sont centralisés sur Colomiers. En fonction du contexte le centre de traitement de l’alerte aiguille l’appel vers le service le plus adapté (par exemple le SAMU) ou bien déclenche les secours. La demande est traitée en moins de 2 minutes, le déclenchement en une minute puis le départ des véhicules se fait en quelques minutes. Nos pics d’interventions se situent entre 8 heures et 10 heures et entre 16 heures et 20 heures Les interventions de nuit ont un niveau de gravité généralement supérieur à la journée»

En conclusion, le commandant Vion nous rappelle que sur les 250 000 sapeurs-pompiers en France seuls 30 000 sont des professionnels (concentrés dans les grandes agglomérations). 220 000 volontaires sauvent aussi des vies au quotidien sur notre territoire. La caserne Buchens n’accueille aujourd’hui que des professionnels, mais est prévue à terme pour recevoir des volontaires.