Des économies pour les sdis de France…. mutualisation des achats, facturation de certaines interventions ???
Le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) 78 va devoir réduire son train de vie pour faire des économies. Le conseil d’administration du Sdis, qui s’est tenu fin janvier, a décidé d’adopter un budget 2016 stable tout en recherchant des pistes de réductions des dépenses pour les années à venir. « L’environnement économique nous pousse à tout remettre à plat, mais sans que ce soit au détriment de la partie opérationnelle », précise son président, Alexandre Joly, maire et conseiller départemental (SE) de Houilles. Cette modération financière intervient dans un contexte d’accroissement de l’activité des pompiers : 101 609 interventions en 2015, dont + 6,16 % pour les incendies et + 3,86 % pour les secours à la personne.
Acheter des véhicules en commun.
Un groupement d’achat va voir le jour avec les Sdis voisins du Val-d’Oise, de la Seine-et-Marne et de l’Essonne, notamment pour l’acquisition d’ambulances. « On va plutôt changer les châssis et acheter tous les mêmes tout en gardant les cellules au-dessus. Au lieu de payer un véhicule neuf 100 000 €, un châssis simple coûte 60 000 », explique un connaisseur du sujet. « Il y a aussi le cas des véhicules spécialisés qui ne servent que rarement et qui sont particulièrement coûteux, note Alexandre Joly. Là encore, on peut regrouper ». Avec ce système, 520 000 € d’économies sont attendues en 2016.
Optimiser les services généraux.
L’informatique, les procédures des marchés ainsi que la gestion du patrimoine du Sdis pourraient être recentrées vers les services du conseil départemental. De même, l’ensemble des achats et fournitures de médicaments, dont ceux du Sdis, devraient rapidement incomber aux pharmaciens du département. « On se bat pour une bonne utilisation de l’argent public, mais sans révolution », résume Alexandre Joly.
Faire payer les interventions « de confort ».
Ce n’est pas nouveau, mais cela risque de se développer : les pompiers font payer certaines interventions pour un tarif avoisinant 57 € de l’heure. Les trois situations les plus répandues sont la destruction des nids d’insectes (guêpes, frelons, abeilles), l’ouverture de portes et le déblocage d’ascenseurs, dont les prix d’interventions peuvent varier de 114 à 456 €, selon le nombre d’hommes engagés. « Il faut bien distinguer les urgences où les situations présentent un danger immédiat de celles des appels de gens en difficulté momentanée. Dans le premier cas, c’est gratuit. Pour le reste, on oriente les gens vers des sociétés spécialisées », traduit le Sdis. « On ne peut plus accepter que des interventions de confort neutralisent personnel et matériel, appuie Alexandre Joly. Lorsqu’on fait partir un fourgon, on pénalise une caserne ».