Incendie criminel d’un supermarché à Toulouse ….

 Un violent incendie a éclaté dimanche peu après minuit avenue de Fronton, à Toulouse. Le magasin Intermarché, sa galerie marchande, ses réserves sont totalement détruits. L’origine criminelle du feu est plus que probable.

Sur un coin du parking, visages marqués, dépités, une quinzaine de salariés de l’Intermarché de l’avenue de Fronton, à Toulouse, échangent et tentent de se rassurer. Devant leurs yeux, le magasin qui les emploie. Seule la façade a résisté à la violence du feu. « Y a plus rien et nous on a perdu notre travail », prévient un homme, le regard sur un pompier qui, depuis un côté du bâtiment froissé comme une feuille de papier, arrose la carcasse d’un magasin de 1 700 m2 de surface de vente. « Avec la galerie marchande et les réserves, c’est 3 000 m2 qui sont par terre », calcule un responsable. Le supermarché, ses réserves, se bureaux mais également la galerie et sa dizaine de commerces de proximité.

Les pompiers ont été prévenus juste après minuit, dans la nuit de samedi à dimanche. Trois groupes de lutte contre les incendies ont participé au combat contre un feu violent et qui a embrasé toute la surface. Soixante-treize hommes ont été engagés avec de gros moyens mais ils n’ont pas pu stopper la propagation du feu. Tout a été détruit et le toit s’est effondré. « Les pompiers ont fait un super-travail pour protéger le voisinage. Il faut le dire », insiste Yves Cantarel, le propriétaire du magasin ouvert « depuis 22 ans ».

Le patron qui, promet, « les employés ne seront pas oubliés » (lire l’encadré) est arrivé sur place vers 1 heure. Et hier, derrière ses lunettes, il avait du mal à cacher ses émotions et sa colère. « Que dire ? C’est terrible et le mot n’est pas assez fort… » Les experts du laboratoire de police scientifique n’ont pu réaliser leurs prélèvements hier matin. Le bâtiment restait trop instable, trop dangereux.

« Il faut attendre leurs conclusions mais… Trois départs de feu, c’est criminel », estime Yves Cantarel. Le magasin est sous alarme. Une porte a été forcée à 0 h 04. « Un gars de la sécurité habite juste en face. Il est arrivé deux ou trois minutes après. Le magasin brûlait déjà », explique un employé. Deux portes auraient été forcées. Par qui ? « Pour le quartier, c’est un coup dur, juge une voisine. Ce magasin, tout le quartier y faisait ses courses, notamment les personnes âgées. Comment va-t-on faire ? ».

« Nous ne laisserons tomber personne »

À la tête de l’Intermarché de l’avenue de Fronton depuis 22 ans, propriétaire également du magasin de Castelginest, Yves Cantarel effectuait hier matin le tour du bâtiment, comme pour mieux se convaincre de la réalité du sinistre. Assommé par les conséquences de l’incendie, le patron pense d’abord à ses salariés : « Mon personnel, c’est mon plus grand souci. Je ferais tout pour que ça se passe bien pour eux. Nous sommes indépendants mais nous avons une enseigne derrière nous. Nous bénéficions d’une bonne assurance et un groupe chez qui la solidarité n’est pas qu’un mot. Nous ne laisserons tomber personne ».

Et devant les derniers pompiers qui arrosent encore les tôles fumantes, patient dans l’attente des conclusions de l’enquête de police « même s’il n’y a guère de doute », estime Yves Cantarel, le propriétaire pense aussi avec son équipe à demain et à se clients. « 90 % de notre clientèle habitent le quartier. Pour eux aussi, il faut vite réagir. Le magasin ne pourra pas rouvrir demain. Mais dans six ou neuf mois, c’est un objectif ! »

Voir le journal de M6 (de 7min13 a 7min45)

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