Montbéliard: il moleste deux pompiers et menace des gendarmes avec une hache…

Pompiers et gendarmes ont reçu un accueil bouillant, hier, impasse du Campe. Photo Francis REINOSO

Montbéliard. « Un homme menace de se  suicider avec un couteau ». Tel est le motif de l’appel au secours émis  par une dame et reçu par le Centre opérationnel d’incendie et de secours  du Doubs, hier à 14 h, à Besançon.

L’information est aussitôt  répercutée à la caserne concernée. Les pompiers filent impasse du Campe,  sur les hauteurs de Bethoncourt, où le désespéré est signalé.  L’intervention sera aussi rapide que brutale. Les secouristes sont  confrontés à un homme dans un état d’excitation extrême.

Deux  sapeurs-pompiers, un professionnel de 40 ans et un volontaire de 20 ans,  sont alors physiquement agressés par un occupant de la maison.

Six jours d’arrêt de travail et une plainte

«  Ils ont reçu, chacun, deux coups de poing au visage avec de grosses  ecchymoses aux pommettes et des douleurs cervicales. Dans les deux cas,  l’interruption totale de travail est de six jours », détaille le  commandant Emmanuel Honor qui avoue que le corps des pompiers va déposer  plainte pour cette double agression.

Alertés à leur tour, les  gendarmes ne mettent que quelques minutes pour intervenir ; la brigade  locale et le lieu des faits n’étant distants que de quelques centaines  de mètres.

L’arrivée des hommes en  bleu ne calme nullement les ardeurs de l’agresseur qui brandit une hache  et menace d’en faire goûter le métal au premier qui aura l’audace  d’approcher trop près.

Le trentenaire s’enfuit ensuite en direction de la  forêt proche de son domicile. Les militaires le prennent en chasse, le  rattrapent dans le bois, l’encerclent et, devant l’agressivité affichée  et la menace de la hache, ils sortent le pistolet à impulsion électrique  (le fameux Taser®) et en font usage.

Mais rien n’y fait. Sans  doute qu’un des deux aiguillons de l’arme n’a pu atteindre l’épiderme,  se fichant dans le duvet de l’épaisse doudoune portée par l’homme  exalté.

En fin de compte, il a  pu être maîtrisé pour être placé en garde à vue dans les locaux de la  gendarmerie avant d’être dirigée vers un établissement spécialisé.

Car  manifestement, le trentenaire, récemment sorti de prison, souffre de  troubles psychologiques. Comme en attestent ses antécédents.

Car  il est loin d’être un inconnu des forces de gendarmerie. Il s’était  notamment illustré en juin 2012, à l’occasion d’un rocambolesque rodéo  avec ces mêmes militaires.

Une folle course poursuite entamée dans  les rues de Bethoncourt qui s’était prolongée sur une cinquantaine de  kilomètres, via l’A36, à plus de 150 km/h, s’achevant contre une  glissière de sécurité à Burnhaupt, en Alsace, après avoir, au préalable,  défoncé la barrière de péage de Fontaine.

Un gymkhana ponctué de  coups de volant dès que la voiture de gendarmerie montait à sa hauteur  et qui s’était soldée par de gros dégâts matériels.

En septembre  2012, le tribunal de Montbéliard avait condamné le chauffard à huit mois  de prison dont quatre ferme. À la barre, le Bethoncourtois avait mis en  avant « une maladie neurologique ». À l’évidence, le mal n’a pas été  traité comme il aurait dû.