Paris: la France en état de choc, 128 morts et 250 blessés dont 99 en urgence absolue dans une série d’attentats sans précédent…

État d’urgence, écoles fermées, contrôles renforcés: la France est en état de choc  , au lendemain des attentats les plus meurtriers de son histoire, qui ont fait au moins 128 morts et plus de 250 blessés, avec pour la première fois des actions kamikazes.

En tout, six attaques quasi simultanées ont été menées dans autant de sites:

– près du Stade de France Paris

– dans la salle de concerts du Bataclan,

– dans plusieurs rues du cœur de Paris, dans les Xe et XIe arrondissements,

Un deuil national est décrété pour 3 jours…

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Ces attaques ont été revendiquées par DAESH  (mouvance djihadiste) samedi matin. Cette « terrible épreuve, (…) nous savons d’où elle vient, qui sont ces criminels, qui sont ces terroristes », a lancé François Hollande.

Des premiers témoignages de survivants font état d’assaillants ayant crié « Allah Akbar » ou ayant évoqué l’intervention de la France en Syrie. 8 assaillants sont morts, dont sept en se faisant exploser, dans cette série d’attaques perpétrées à .

« La guerre en plein Paris », titre Le Figaro de samedi. « Cette fois, c’est la guerre », renchérit Le Parisien.

Au total, au moins 128 personnes ont été tuées, sans compter les huit assaillants, et plus de 250 blessées, dont 99 se trouvent « en urgence absolue » (état grave dont le pronostic vital peut être engagé), selon un nouveau bilan provisoire de source judiciaire.

Au Stade de France…

Au moins 3 explosions ont été entendues à proximité du stade de France vendredi vers 21H20 pendant que 80.000 personnes, dont François Hollande, assistaient au match amical de football France-Allemagne. dans une brasserie et un Mc Donald. Au moins l’une de ces détonations a été causée par un kamikaze qui est lui-même décédé. « Un homme s’est fait sauter avec une ceinture explosive » rue Jules Rimet à Saint-Denis. L’autre explosion a eu lieu près du restaurant McDonald’s de la Plaine-Saint-Denis, une autre commune riveraine du stade. Les A Paris, la préfecture de police dénombrait plusieurs fusillades dans le centre de la capitale, dans les environs de la place de la République. Dans le 10e arrondissement, une fusillade a éclaté à l’angle des rues Bichat et Alibert, sur la terrasse du restaurant Le Petit Cambodge. 12 à 14 personnes sont tuées.3 kamikazes sont morts…

A Paris…

L'horreur en plein Paris - Photo des attaques terroristes

La préfecture de police dénombrait plusieurs fusillades dans le centre de la capitale. Dans le 10e arrondissement, une fusillade a éclaté à l’angle des rues Bichat et Alibert, sur la terrasse du restaurant Le Petit Cambodge. 12 à 14 personnes sont tuées.

Rue de la Fontaine au Roi, dans le 11e arrondissement voisin, la terrasse d’une pizzeria est visée de plusieurs rafales d »une « mitrailleuse automatique », selon un témoin. Bilan : 5 morts. A quelques centaines de mètres de là, boulevard Voltaire, une autre attaque fait un mort. La scène se répète rue de Charonne, toujours dans le 11e arrondissement. Un témoignage fait état de tirs pendant plusieurs minutes. 18 personnes sont tuées.

Au Bataclan…

Vidéo:http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/video-attaque-au-bataclan-la-fuite-des-spectateurs-filmee-par-un-temoin_1174659.html

Le Bataclan, où avait lieu un concert de garage-rock, a été le théâtre de l’attaque la plus sanglante avec un bilan provisoire d’au moins 82 morts… « on entendait hurler, tout le monde essayait de fuir, les gens se piétinaient… C’était l’enfer », a relaté un témoin. Pierre Janaszak, animateur radio et TV, rapporte avoir « clairement entendus (les assaillants) dire aux otages « c’est la faute de Hollande, c’est la faute de votre président, il n’a pas à intervenir en Syrie » ».

Quatre assaillants sont morts, dont trois en actionnant une ceinture d’explosifs, le dernier étant tué lors de l’assaut des forces de l’ordre, décidé « très vite parce qu’ils tuaient tout le monde », a confié une source proche de l’enquête. « C’était sale dedans, une boucherie, des gens avec des balles dans la tête, des gens qui se sont fait tirer dessus alors qu’ils étaient à terre… », a témoigné samedi matin un policier ayant participé à l’assaut. Un autre survivant a dit d’un des assaillants qu’il ressemblait « à M. Tout-le-monde avec une Kalachnikov ».

Les secours évacuent des victimes près du Bataclan, le vendredi 13 novembre 2015, à Paris. (AFP PHOTO/DOMINIQUE FAGET)

Un conseil des ministres exceptionnel s’est tenu à l’Élysée et le président de la République a réuni samedi à 09H00 un conseil de Défense.

Dans un mouvement d’unité nationale, les principaux partis ont annoncé la suspension de leur campagne en vue des élections régionales. En Île-de-France, les établissements scolaires et universitaires sont fermés samedi et les compétitions sportives suspendues ce week-end.

Les réactions de condamnation, unanimes, ont afflué du monde entier, où de nombreux monuments se sont parés des couleurs bleu-blanc-rouge en signe de solidarité.

soutient mondiale

Ces attentats surviennent alors que la France vit encore dans le traumatisme des attentats jihadistes de janvier contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts et qui ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.

La France participe depuis plus de deux ans à la coalition anti-État islamique en Irak et a commencé à mener des frappes en Syrie en octobre.

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste sur ces attaques, les plus meurtrières en Europe depuis les attentats islamistes de Madrid en mars 2004. Aucune interpellation n’a été réalisée et les enquêteurs ne recherchent personne à ce stade. « La priorité, c’est d’identifier les corps, notamment ceux des terroristes, qui ont été pour la plupart pulvérisés lorsqu’ils se sont fait sauter », a expliqué une source policière à l’AFP. Sur le terrain, les équipes de la police technique et scientifique se sont mises dès vendredi soir au travail.

Ils vont visionner « des heures d’images de vidéosurveillance pour déterminer les circonstances » des attentats, a souligné la source policière, ajoutant: « Une fois les terroristes identifiés, il s’agira de déterminer s’ils ont profité de complicités. »