Pays Basque: un mort du aux intempéries dans la region….
Le Pays basque était le département le plus touché hier par l’alerte météo en place dans 29 départements. Des crues d’une rare violence ont tué une personne âgée tandis que plusieurs dizaines d’autres ont dû être secourues par hélicoptère, bloquées par une soudaine montée des eaux.
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a présenté «ses condoléances très sincères» à la famille et aux proches d’une victime, un homme de 84 ans emporté par les vagues au Pays basque. L’homme est décédé hier au petit matin, à Osbatat Asme. Entre 4 et 5 heures du matin, les habitants ont été surpris par une montée brusque des eaux et «les gens ont tenté de se réfugier sur les hauteurs», a indiqué la gendarmerie. L’homme serait sorti de chez lui avant d’être emporté par les eaux. Son corps a été retrouvé peu après 7 heures.
4 000 foyers privés d’électricité
En une nuit, il est tombé l’équivalent d’un mois de pluie sur le Pays basque. Environ 200 pompiers renforcés par des équipes des Landes et des Hautes-Pyrénées, ont été mobilisés et appuyés par une centaine de gendarmes, notamment ceux des pelotons de montagne et de la brigade nautique. Ils étaient particulièrement présents dans les secteurs de Mauléon, Saint-Jean-Pied-de-Port et Saint-Etienne-de-Baïgorry. La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a ouvert hier matin une «cellule opérationnelle départementale» de coordination des secours, tandis que de nombreuses routes départementales étaient coupées. Quelque 4 000 foyers étaient privés d’électricité.
Déplacement de la crue vers le littoral
«Le maximum est derrière nous. La météo va s’améliorer dans le courant de la journée avec des pluies moins fortes», a rassuré le directeur de cabinet de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, Pascal Vion. Le département est resté en alerte orange jusqu’à 23 heures pour les crues. Toutefois, dès la mi-journée, la crue se déplaçait de l’intérieur des terres du Pays basque vers le littoral, où la Nive en crue se jette dans l’Adour, à Bayonne.
De nombreux dégâts
«Tout était normal ce matin à 8 heures. L’eau est montée extrêmement vite en deux heures», a témoigné Maialen Delanoix, 24 ans, habitante de Cambo-les-Bains. «Il y a d’importants dégâts : une vingtaine de maisons autour de chez moi sont inondées, avec un bon mètre d’eau à l’intérieur», a-t-elle ajouté en décrivant des «baraques de chantier et voitures, charriées par la Nive, sous le pont du Bas-Cambo».
De nombreux animaux et cultures n’ont pu être sauvés, en particulier 300 brebis, mortes noyées et les vignobles d’Irouléguy, touchés par des glissements de terrain.
«Le village est complètement isolé depuis ce matin il n’y a pas d’accès. Nous avons dû procéder très rapidement à l’évacuation d’un camping dont la sirène a sonné ce matin à 7 heures. L’eau est montée à une vitesse folle, je crois n’avoir jamais vu ça», a aussi raconté le maire de Saint-Etienne-de-Baïgorry, Jean-Michel Coscarat, joint par téléphone.
Les pompiers mobilisés ont reçu plus de 1 400 appels de demande d’aide. Les services des routes du Conseil général étaient également mobilisés tout comme des équipes d’ERDF pour rétablir l’électricité.
15 000 pompiers mobilisés
Près de 15 000 sapeurs-pompiers, trois hélicoptères de la sécurité civile, des gendarmes et des policiers ont été mobilisés dans la nuit de jeudi à vendredi dans le Sud-Ouest, placé en «alerte orange». Le Pays basque était le plus touché. Des mesures d’indemnisation «au titre des catastrophes naturelles» seront prises «en urgence», a indiqué un communiqué du ministère de l’Intérieur.
Hier,peu après 22 heures, l’alerte orange aux intempéries qui avait concerné jusqu’à 31 départements, 16 jusqu’à 19 heures, a été levée dans la soirée.