Séisme au Japon: 10 blésses et peu de dégats à déplorer après le séisme de magnitude 7.3…

Un violent tremblement de terre de magnitude 7,3 s’est produit ce jour au large des côtes nord-est du Japon, justifiant une alerte nationale au tsunami. Elle a finalement été levée un peu avant 19h30, heure locale (11h30 en France) sur l’ensemble de la côte Pacifique, a annoncé l’Agence de météorologie sur son site internet.

Cette dernière avait prévenu à 17h23 (9h23 en France) de l’arrivée d’un raz-de-marée et demandé aux citoyens de s’éloigner des côtes, notamment dans la préfecture de Miyagi, où une vague de 2 mètres était redoutée.

Une série de vagues, dont la plus haute mesurait un mètre, a finalement touché trois préfectures du Tohoku (Miyagi, Iwate et Fukushima). Les autorités avaient lancé une alerte au raz-de-marée pour une longue partie de la côte pacifique du Japon, sur plus de 500 km, de la pointe nord de l’île de Hokkaïdo jusqu’à l’est de Tokyo. 

Trois heures après la secousse, aucun dégât important n’avait été signalé dans les zones touchées. A 19h45 locale (11h45 en France), la télévision publique NHK faisait état de dix blessés dans le Tohoku, dont une septuagénaire de la ville côtière d’Ishinomaki hospitalisée après être tombée en fuyant. Une femme de 36 ans a été blessée par la chute d’un placard.

Le séisme, fortement ressenti à Tokyo, pourtant distant de 300km de l’épicente, a été enregistré à 17h18 locale (9h18 à Paris) au large des côtes nord-est, avec un hypocentre estimé à 10 kilomètres de profondeur, a précisé l’agence météo Japonaise. Il a violemment secoué de très nombreuses régions du pays, en premier lieu les préfectures sinistrées par le tremblement de terre du 11 mars 2011. Ce séisme de magnitude 9 avait entraîné un tsunami géant : la double catastrophe avait fait près de 20.000 morts et provoqué un accident nucléaire majeur à la centrale de Fukushima.

Minamisanriku évacuée. Dans une des villes martyres du tsunami de mars 2011, Minamisanriku (préfecture de Miyagi), des habitants ont quitté leur maison pour s’abriter sur les hauteurs, après avoir reçu un ordre d’évacuation. «Nous appelons les gens à évacuer vers des zones élevées, à travers le canal radio spécial catastrophe», a déclaré Ryuichi Omori, un responsable de la mairie. «Il fait déjà très noir et nous ne pouvons pas vraiment voir si les gens évacuent. Les téléphones, fixes et mobiles, ne passent plus, ce qui complique encore les choses», a-t-il poursuivi.

«Le séisme n’était pas énorme mais il a duré assez longtemps. Rien à voir avec celui de l’an dernier. La municipalité est en train de mettre en place les équipes en cas de catastrophes», a encore précisé le fonctionnaire municipal. Sur la NHK, un présentateur répétait en boucle : «Souvenez-vous du séisme et du tsunami de l’an passé. Appelez vos voisins et fuyez immédiatement vers les hauteurs».

 Première images du tremblement de terre:   http://www.youtube.com/watch?v=BC0VHp9RDfo

Liaisons ferroviaires suspendues, autoroute coupée. L’agence Jiji indique que le Premier ministre, Yoshihiko Noda, a regagné immédiatement son bureau à Tokyo, où les immeubles ont fortement tremblé. Elle a indiqué par ailleurs que les trains express Shinkansen desservant le nord-est du pays avaient été suspendus. La circulation a été complètement arrêtée sur la principale autoroute du Tohoku. Un moment suspendu, le trafic a repris quasi normalement sur les deux principaux aéroports de Tokyo, Narita et Haneda. Les opérations ont en revanche été arrêtées à celui de Sendai, la capitale de la préfecture de Miyagi, où plusieurs centaines de voyageurs ont dû être évacués, selon la NHK.

Pas d’anomalies à Fukushima. Selon Tepco, la compagnie d’électricité exploitant la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, gravement endommagée après le tsunami de mars 2011, le site ne présentait pas d’anomalie supplémentaire après la secousse de vendredi. Les deux autres centrales nucléaires de cette zone, Fukushima Daiini et Onagawa, ne semblaient pas non plus avoir souffert. D’une manière générale, quelques minutes seulement après les premières secousses, les autorités ont affirmé qu’aucune des centrales nucléaires affectées par le séisme dévastateur de 2011 n’avait cette fois subi de dommages.